Naruto et Naruto Shippuuden • CaptaiNaruto

Naruto • "Les cinq grandes nations en danger" par Cavas - Chapitre 39 :: CaptaiNaruto

Sommaire

Saison 1 :

Saison 2 :



Chapitre 39 : Une Perte Lourde de Conséquences

Taïkan était en route pour le lieu de rendez-vous fixé par le chef de Shinsekai afin qu’il puisse lui remettre la pierre de Gelel. Celui-ci était heureux que le chef ait décidé de lui confier cette tâche, preuve qu’il lui avait pardonné ses erreurs passées. De plus, le nukennin d’Iwa avait perdu son handicap. Avant de se mettre en route, il avait fait un saut dans l’un des repères d’un autre membre de Shinsekai, Kazuo, qui lui avait placé un bras artificiel pour remplacer le bras gauche que Ryuzen lui avait ôté. Taïkan regarda le bras en question pour la énième fois, Kazuo avait vraiment fait du bon boulot. À moins qu’on y regarde de très près, il était impossible de deviner que ce bras avait été fabriqué de toute pièce. Il avait même été jusqu’à attacher un foulard au niveau des points de sutures pour masquer les traces de l’opération.
Bien entendu, l’acquisition de ce bras n’était pas du tout gratuite. Taïkan allait donc être obligé d’éliminer quelques cibles pour pouvoir payer Kazuo avec leur prime. Cela allait aussi lui permettre de tester son nouveau bras en combat. Mais pour l’heure il devait patienter jusqu’à ce qu’il termine sa mission actuelle, une mission qui ne devait plus prendre que quelques heures. Taïkan accéléra la cadence, celui-ci filait maintenant dans les bois en sautant de branche en branche. Soudain quelque chose le percuta, où plutôt quelqu’un. Le membre de Shinsekai se retrouva projeté au sol et roula sur lui-même sur quelques mètres avant de finir face contre terre.

Au moment où il s’apprêtait à se redresser, la personne apparut sur son dos et le maintint à terre. L’un des genoux de son agresseur maintenait son bras gauche derrière son dos, pendant que la main droite de l’assaillant était plaquée contre sa nuque, l’obligeant à garder son visage au sol. Pour couronner le tout, Taïkan sentit le contact d’un objet tranchant au niveau de sa jugulaire. Si le nukennin pouvait distinguer l’objet, il aurait la surprise de voir que l’arme avait lequel il était menacé n’était en fait qu’une carte. Mais celle-ci n’était pas ordinaire, car elle est en réalité aussi tranchante qu’une lame de katana.
-Esquisse le moindre geste, et je t’égorge comme un mouton, menaça le Joker.
-Tu es qui toi ? Demanda Taïkan visiblement paniqué. Un bandit? Tu ferais mieux de me relâcher, regardes mes doigts et tu sauras à qui tu as affaire.
-Je sais exactement à qui j’ai affaire, les bagues que tu portes ne suffiront pas à m’intimider. Tu es Taïkan, ninja déserteur du village d’Iwa et membre de Shinsekai. Je sais aussi que tu as fait partie du groupe envoyé à Tasa pour dérober une certaine relique, et contrairement à tes autres camarades, tu n’es pas très doué pour effacer tes traces.

Comment ce type est-il est au courant de cela ? Il nous suivait ? Impossible, on l’aurait remarqué, pensa Taïkan.

Celui-ci essaya de bouger la tête pour apercevoir le visage de son attaquant, mais sa tentative fut sans succès, la main du Joker maintenait fermement sa face contre le sol, empêchant tout mouvement.

-Qui es-tu ? Et Comment sais-tu pour Tasa et l’objet qui s’y trouvait ? Demanda Taïkan.
-A ta place, je ne me soucierais pas trop de cela, répondit le Joker, tu devrais plutôt penser à comment tu expliqueras la disparition de l’objet à votre chef.
-Comme si j’allais te laisser partir avec la pierre sans réagir. Il faudra d’abord te débarrasser de moi avant de quitter cet endroit.
-Donc l’objet que cachait Tasa était la pierre de Gelel, et elle se trouve avec toi. On dirait que j’ai tiré le gros lot. Mais je suis un peu déçu, moi qui pensais que j’allais un peu m’amuser avec toi à te soutirer des informations.

Merde, il m’a eu comme un bleu. Je pensais qu’il savait que j’avais la pierre, se dit Taïkan qui suait déjà à grosses gouttes, convaincu qui allait y passer.

-Sois tranquille je ne compte pas te tuer, reprit le Joker, cela ne m’arrangerait pas.
-Et tu penses vraiment que tu pourras partir avec la pierre tout en me laissant en vie ?
-Il n’y a aucun doute là-dessus.

Taïkan éclata de rire, mais la pression de l’arme sur sa gorge lui fit perdre le sourire.

-Bon, admettons que tu partes d’ici en me laissant vivant. Mes compagnons et moi te retrouverons et on te fera regretter le jour où tu es né, tu peux me croire.
-Cela m’a l’air intéressant, mais comment allez-vous me retrouver ? Connais-tu mon nom ? Non. As-tu vu mon visage ? Non. Suis-je grand, petit, ou de taille moyenne ? Tu n’en as aucune idée. Donc si je comprends bien, tu vas aller raconter à tes chers amis que tu t’es fait attaquer par une personne dont tu ne sais absolument rien ? Penses-tu qu’ils te croiront ?

L’enflure, c’est pour ça qu’il prend bien soin de ne pas me laisser voir son visage.

-Et au cas où tu penses que tu pourrais reconnaître ma voix, laisse-moi te dire qu’elle est trafiquée. Je porte un masque devant ma bouche afin de la modifier.
-Je ne comprends pas. Si tu tiens vraiment à garder l’anonymat, ne serait-ce pas plus simple de me tuer ?
-En effet te tuer est très simple, mais cela risque te mettre la puce à l’oreille à ton organisation. Ils sauront que quelqu’un d’autre est au courant de votre petit secret et seront plus méfiants tout en cherchant à mettre la main sur cette personne, et vois-tu, je préfère que cela n’arrive le plus tard possible, dit le Joker en lui assénant un coup sec sur la nuque qui le sombra dans l’inconscience.

Quelques membres de Shinsekai s’étaient rassemblés au point de rendez-vous où devait se rendre Taïkan.

-Avez-vous du nouveau ? Demanda Shigure.
-Aucune trace de lui pour l’instant, répondit Kenji.
-Ce Taïkan, il s’est mis dans de beaux draps cette fois-ci, dit Mina.
-J’aurais dû l’éliminer quand je l’avais retrouvé à Tasa, cela nous aurait évité tous ces tracas-là, déclara Jun.
-Tu auras peut-être une nouvelle chance si tu le retrouves, dit Shigure. A ce point-ci, on considère que Taïkan s’est enfui avec la pierre, et les ordres qu’on a reçus sont très clairs, on le retrouve, on récupère la pierre, et on l’élimine.
-Je me demande ce qu’il a dans la tête. Disparaître comme ça avec la relique… on dirait qu’il ne tient pas beaucoup à sa vie, lança Suigetsu.
-Peu importe, dépêchons-nous de le retrouver, reprit Kenji.
-On est tous des personnes très occupées, on a sûrement mieux à faire que de chercher ce moins que rien, dit un dénommé Jinrei visiblement mécontent de devoir se lancer à la poursuite de Taïkan.
-Le Commandant a été clair, Taïkan est devenu notre priorité. Tous les membres ici présents doivent se lancer à sa poursuite, les informa Shigure.
-Et que font les autres membres pendant ce temps ? Demanda Jinrei.
-Ils aident le chef à régler les derniers détails de notre opération lors du prochain examen des Chûnins, répondit Mina.

-Je me demande où Taïkan peut bien être ? Demanda Suigetsu. On a déjà cherché dans les environs sans succès.
-C’est possible qu’il soit déjà loin d’ici, dit Shigure.
-Jun-kun, comment as-tu fait pour le retrouver la dernière fois ?
-Je t’ai déjà dit d’éviter d’être si familier avec moi Mina, la prévint Jun. Ce n’était pas difficile, reprit-il en répondant à la question, j’ai juste suivi les traces qu’il avait laissées derrière lui.
-Bon, assez parlé, on perd notre temps ici. Comme l’a dit Jinrei, on a d’autres choses à faire, donc plus vite on retrouvera ce minable, plus vite on pourra retourner à nos occupations, dit Kenji avant de leur fausser compagnie.
-Que celui ou celle qui le trouve s’assure de le faire bien souffrir, pour nous avoir fait perdre notre temps, avant de l’éliminer, dit Jinrei avant de disparaître à son tour, suivi des membres restants.

Taïkan commençait à reprendre conscience. Il ouvrit lentement ses paupières, un affreux mal de tête le faisait souffrir. Il massa l’arrière de sa nuque, et essaya de se lever sans succès. Il patienta quelques secondes avant de retenter sa chance. Cette fois-ci, il réussit à se mettre sur pied, mais il n’était pas complètement stable sur ses appuis. Désorienté par son état, il essaya de se rappeler ce qui a pu bien lui arriver, mais il avait du mal à rassembler ses esprits. Les maux de têtes étaient trop forts. Il mit inconsciemment sa main droite dans sa poche et découvrit avec horreur que celle-ci était vide. La mémoire lui revint instantanément, et il pâlit, se rendant compte qu’il avait perdu la pierre de Gelel.

Ce type… Il m’a assommé et est parti avec la pierre.

Le nukennin d’Iwa serra ses poings de colère à tel point que ses ongles commençaient à s’enfoncer dans sa chair.

Il va me le payer… Une fois qu’on l’aura retrouvé, je lui ferai regretter ce jour où il a décidé de s’en prendre à moi.

Mais une des phrases de son agresseur revint à l’esprit de Taïkan.

« Mais comment allez-vous me retrouver ? »

Taïkan pâlit de nouveau, la colère qu’il ressentait quelques instants plus tôt avait laissé place à la peur.
D’autres paroles refirent surface dans son esprit.

« Donc si je comprends bien, tu vas aller raconter à tes chers amis que tu t’es fait attaquer par une personne dont tu ne sais absolument rien ? Penses-tu qu’ils te croiront ? »

Il n’en fallait pas plus pour que Taïkan comprenne sa situation. Il avait envie de retourner à l’organisation pour leur expliquer ce qui s’était passé, mais le voleur s’était débrouillé pour qu’il ne puisse pas l’identifier, et sans informations sur son assaillant personne ne le croira, et il sera éliminé.

Et puis même s’ils croient à mon histoire, le chef ne me pardonnera jamais la perte de la pierre et il se débarrassera de moi… Ce gars savait ce qu’il faisait, je comprends maintenant pourquoi il m’a laissé en vie. Il voulait que tous les soupçons soient portés sur moi. Étant donné que je ne retournerai pas à l’organisation, personne ne saura que la pierre est entre les mains de quelqu’un d’autre. Ils penseront que j’ai décidé de fuir avec.

Taïkan regrettait déjà de s’être proposé pour assurer le transport de la relique.

J’aurai dû la boucler et laisser Shigure s’en occueré, se lamenta-t-il. Je suis sûr qu’actuellement tous les membres sont à mes trousses, et cette fois-ci je ne risque pas d’être aussi chanceux qu’à Tasa lorsque Jun m’avait retrouvé. Si l’un d’eux me met la main dessus, je suis un homme mort. Ma seule échappatoire serait de trouver celui qui m’a agressé et de reprendre la pierre. Mais comment retrouver quelqu’un dont on ne sait absolument rien ?

Taïkan réfléchit quelques secondes, et se mit à la place de l’homme qu’il recherchait.

Si c’était moi, je chercherais à vendre la pierre. Après tout, elle a une valeur inestimable. Mais est-ce vraiment son but ? Peut-être travaille-t-il pour quelqu’un qui a des vues sur la pierre. Je n’ai pas le choix de toute façon, je vais croiser les doigts en espérant qu’il cherchera à la vendre. Avec mes connaissances dans le circuit, je devrais pouvoir le coincer. Mais si les membres de l’organisation me retrouve avant, c’en ai fini de moi. Et s’il avère qu’il ne cherche pas à vendre la pierre, je n’aurai aucun moyen de le retrouver. Dans ce cas, il ne me reste plus qu’à fuir très très loin.

 

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