Naruto et Naruto Shippuuden • CaptaiNaruto

Naruto • Fanfic " Inuzuka, Hyuuga : le lien secret " par Drielack - Chapitre 28 :: CaptaiNaruto

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Chapitre 28 : Mensonges ! 

Ryuga releva légèrement le visage pour regarder son adversaire qui se préparait à l'achever d'une attaque fatale de juken. Le corps trop meurtri par l'ouverture de la septième porte céleste, il était incapable de se redresser. 

– Ryuga s'en est fini de toi !! hurla Hiashi en chargeant vers son ennemi. 

Ce dernier serein le regarda en souriant,et ferma les yeux. Une violente déflagration de poussière s'interposa entre les deux belligérants. Le public médusé ne comprenait pas, la seule chose qu'il avait pu percevoir avait été le bruit du tonnerre l'instant avant l'explosion. Légèrement soufflé par l'explosion, Hiashi avait reculé de quelques mètres et semblait aussi désappointé que l'ensemble de l'assistance. Une fois la poussière retombée sur le sol, il put apercevoir, un marteau de combat planté au centre de l'impact. 



– Godaime ! Qu'est-ce que cela signifie ?! hurla-t-il. 
– Hiashi-San, le combat est terminé. Je déclare un match nul, lança calmement Tsunade d'une voix ferme en se levant. 
– Je proteste, c'est contre l'usage ! A qui appartient cette arme qui a interrompu ce duel ? 
– C'est mon arme, proclama Bald, sous les sifflements et les huées du public. 
– Dame Tsunade, cet étranger intervient dans un combat entre deux membres du village, faites quelque chose, demanda Hiashi en la regardant. 
– Il est intervenu sur ma demande.

La stupeur dans les gradins remplaça les cris de protestation. Yukina reprenait un peu son sang froid et commençait à se calmer alors que Hanabi et Neji l'avaient rejoins inquiets de la voir dans cet état. Hinata, elle aussi les avait suivi à quelques mètres derrière. Elle semblait plus préoccupée par l'issue du combat que par l’état de sa mère. 

– En tant que Godaime, je déclare ce match terminé et le résultat est un match sans vainqueur. 

Elle fit un geste et deux équipes de soigneurs rentrèrent dans l’arène. La première allongea rapidement Ryuga sur une civière et l'emmena. La seconde tenta de soigner les blessures de Hiashi qui les poussait en vitupérant de le laisser et refusant de sortir de l’arène, réclamant de voir le hokage,. 

Dans les gradins, Yukina posa sa main sur sa poitrine en soupirant de soulagement, un sourire remplaçant son visage tendu et anxieux. 

– Mère, tout va bien, tenta de la rassurer Hanabi...Père va bien. 
– Merci ma chérie, dit-elle en souriant à sa fille cadette. 
– Tu lui as demandé de ne pas le tuer...n'est-ce pas ? lança sèchement Hinata surprenant tout le monde par la froideur de sa voix. 
– Hinata, ne dis pas de bêtise, Ryuga ne s'en est sorti que par chance, rétorqua Neji. 

La jeune fille ne répondit pas et fixa sa mère. Pendant ce temps, Tsunade vint rejoindre Hiashi dans l’arène. 

– Hiashi-San, vous souhaitez des explications, c'est parfaitement légitime. 
– Évidement, vous venez de rompre la tradition du duel d'honneur. Ce manque d'impartialité n'est pas digne de vous et de votre poste. 
– Avant de vous répondre, j'aimerais que vous rentriez avec moi à l'infirmerie... 
– Hors de question...Hiashi s’arrêta net de vitupérer quand Tsunade vint lui parler prêt de l'oreille. 

Apparemment convaincu, il suivit le chef du village accompagné de l’équipe médicale. Yukina voyant cela se tourna vers ses deux filles. 

– Les filles, rentrez à la maison, je vais aller voir votre père. 
– Lequel, murmura Hinata entre ses dents avant de tourner le dos et de commencer à partir. 

Hanabi la rattrapa pour rentrer avec elle, étonnée de voir sa sœur si brusque dans sa démarche. Hinata, marchait sans se préoccuper de sa sœur ou des personnes autour d'elle. Un sentiment nouveau remplissait lentement sa poitrine, à l'instar de la tristesse quel éprouvait régulièrement, ce sentiment lui donnait envie de hurler, de frapper, de courir. Sa mâchoire se contractait toute seule, ses poings étaient serrés à en devenir blanc. Malgré cela, des larmes coulaient des yeux, mais sans le moindre sanglot. 

Arrivé dans l'infirmerie Hiashi s’assit sur un brancard alors que quelques mètres à côté Ryuga recevait des soins d'un ninja médecin. 

– Tsunade-Sama, maintenant puis-je avoir votre explication, puisque j'ai cédé à votre menace. 
– Un instant...Alors l’état du patient ? demanda-t-elle au médecin en charge de Ryuga. 
– Cela ira, j'ai soigné les lésions internes les plus préoccupantes. Son pouvoir de régénération est impressionnant et fera le reste. 
– Est-il en état de parler ? 
– Bien sûr dame Tsunade, répondit Ryuga d'une voix faible. 
– Parfait dans ce cas, nous allons pouvoir mettre les choses au point. Laissez-nous, demanda-t-elle au médecin qui sortit. 
– Il serait temps, lança froidement Hiashi. Pourquoi arrêter le combat ? 
– Pour deux raisons, je ne suis pas un arbitre. Je suis le Godaime, ma mission dépasse vos petites mésententes familiales. Ryuga est un dignitaire d'un royaume avec qui nous venons de passer une alliance. Il est hors de question que nos relations diplomatiques soient perturbées à cause de ce type de différents. 
– Il s’était engagé sur l'honneur...protesta Hiashi. C'est un peu facile de se cacher derrière l'immunité diplomatique. 
– Hiashi, vous êtes un homme intelligent. Alors écoutez-moi. J'ai stoppé un match où vous alliez achever un homme incapable de se défendre. Pensez-vous que l'honneur des Hyûga aurait été sauf avec une pareille victoire ? 
– S'il n’était plus en état de se défendre, c'est parce que sa stratégie était mal adapté et qu'il me sous-estimait... 
– Votre orgueil vous aveugle Hiashi-San... Ryuga vous a épargné par deux fois. 
– Mensonge ! lança-t-il avec mépris. 
– Vous croyez ? Moi j'ai nettement vu Ryuga-San vous demander d'abandonner lors de son premier assaut au lieu d'enchainer une frappe mortelle sur votre carotide. 
– C'est...déglutit Hiashi qui se rappela la scène, ne trouvant pas de contre-argument. 
– Lorsqu'il a utilisé son attaque des crocs de Fenrir, je l'ai vu intentionnellement viser l’extérieur de votre tourbillon. Dans le cas où il aurait centré son attaque sur vous, le mur d'enceinte n'aurait pas été le seul à être détruit. 
– Ryuga, tu ne vas laisser dire cela...c'est indigne de notre affrontement. 
– Hiashi, c'est la vérité...toussota-t-il 
– Je ne te crois pas, tu dis cela pour justifier ta défaite. Cela n'a pas de sens, tu n'avais aucune raison de m’épargner. Tu me hais...Tout ceci est inepte. 
– Hiashi...Tsunade a raison. Je ne voulais pas te tuer et j'ai mes raisons. 
– Lesquels ? Explique-toi, sale menteur. 

La porte de l'infirmerie claqua et Yukina entra. 

– Parce que je lui ai demandé. 
– Yukina, qu'as-tu fais ? 
– Je l'ai imploré de te laisser la vie sauve. 
– Mais pourquoi donc ? 
– Crois-tu sincèrement que je souhaite ta mort ? 
– Je pensais que tu voulais quitter le clan avec lui et Hinata...Vous vous êtes tous deux ligués contre le clan. Yukina, je pensais que tu ne désirais plus rester avec moi, répondit Hiashi décontenancé. Si tu détestes le clan pourquoi lui demander de m’épargner. 
– Je n'aime pas spécialement les règles du clan, mais tu n'es pas le clan, tu es Hiashi Hyûga, mon mari et le père de mes filles. 
– Je ne suis le père que de Hanabi, maugréa-t-il. 
– Hiashi, l’interrompit Ryuga, Hinata ne sait rien de cela. Si j'ai fait tout ceci c'est uniquement pour que vous ne lui imposiez pas ce mariage qu'elle ne souhaite pas... Je n'ai pas l'intention de lui révéler quoi que ce soit, je n'ai jamais voulu te l'enlever ou me venger... 
– Mais...cette mission, le fait que tu aies voulu qu'elle vous accompagne... 
– Hiashi, peux-tu comprendre que je souhaitais passer un peu de temps simplement avec elle et découvrir qui était l'enfant issu de notre amour? 

Hiashi allait de surprise en surprise, il n'arrivait pas à croire que toutes ses inquiétudes et ses soupçons sur son rival de jeunesse étaient infondées. Il regarda Yukina qui se tenait devant lui. 

– Que voulez-vous donc ? Je n'arrive plus à comprendre vos intentions ? 
– Chéri, c'est très simple. Nous souhaitons juste que tu annules les fiançailles de Hinata. Que tu brises les lois du clan comme tu l'as fait pour Neji, soupira doucement Yukina, visiblement soulagée. 
– Et que tu montres un peu plus tendre et tolérant envers elle... 

Pendant ce temps, Hinata marchait à vive allure dans les rues de Konoha. Un sentiment de trahison emplissait son cœur, la poitrine gonflée prête à exploser en sanglot ou de rage en un instant. Suivie par sa sœur, qui n'osait rien dire, totalement sous le coup de la surprise de voir sa grande sœur habituellement si douce et réservée faire preuve d'une telle rage. 

Hinata s’arrêta sur l'un des ponts enjambant la rivière du village. Elle s'approcha de la rambarde et regarda le flot en dessous. Hanabi s'approcha et murmura : 

– Grande-Soeur, tu es sûre que ça va ? 

Sans répondre Hinata leva ses mains derrière son cou. Sous le regard médusé de sa sœur, elle détacha son bandeau de ninja et le regarda un long moment. Puis brusquement d'un geste rageur, elle le lança dans la rivière en criant « Mensonges ! ». Hanabi lui saisit le bras avant qu'elle ne finisse son geste. 

– Grande-soeur Hinata, arrête c'est interdit. 
– NE ME TOUCHE PAS ! 

Hanabi sentit au niveau de sa main qu'elle retira immédiatement, une légère décharge de chakra. Hinata tourna la tête vers elle, les veines près de ses yeux saillantes. Pour la première fois de sa vie, Hanabi sentit une menace dans le regard de sa sœur ainée. La surprise était trop grande pour qu'elle réagisse avec calme et réflexion, elle se recula rapidement de quelques pas, regardant passivement sa sœur jeter son insigne dans la rivière. 

Alors que la pluie commençait à tomber de façon éparse, Hinata ignorant la présence de sa sœur, partit en direction de la maison. Sans hésiter, elle se dirigea dans sa chambre et saisit son sac à dos de mission. Y enfournant quelques affaires rapidement, elle n'attendit pas plus longtemps pour sortir dans le jardin de la demeure malgré la pluie qui venait de redoubler. Rapidement, elle se faufila et sauta par dessus le mur d'enceinte pour partir discrètement dans les ruelles de Konoha. 

Plus tard dans l’après-midi, alors que la pluie tombait toujours fortement, obscurcissant le ciel, Ryuga était rentré dans la demeure des Hokage où il séjournait. Bald, San et lui avaient décidé de partir le lendemain après-midi. Bald et Ryuga étaient dans le petit salon de leurs appartements, San s’était absentée après le rétablissement de son père. Les deux hommes parlaient du combat, et d'autres choses. L'homme du nord ne tarissait pas d'éloges sur Tsunade qu'il décrivait comme l'incarnation d'une valkyrie. Alors qu'ils discutaient et riaient, Bald fronça les sourcils. 

– Ryuga mon ami, tu as de la visite, lui dit Bald en se levant. 
– De la visite ? 

Se retournant, il vit derrière lui dans l'embrasure de la porte, Hinata qui se tenait debout le visage fermé. Surpris, Ryuga se leva et s'approcha de la jeune fille, découvrant qu'elle était trempée par la pluie, il l'invita à entrer. Silencieusement, elle entra dans le salon, Bald apporta une grande serviette de bain et la tendit à Ryuga avant de s’éclipser. Ryuga enroula la jeune fille et l'essuya tendrement. 

– Hinata, je peux savoir ce que tu viens faire ici ? 
– Je voulais absolument vous voir. 
– J'imagine oui, vue la pluie que tu as dû affronter. Cela ne me dit pas les raisons de ta venue. En plus tu imagines que cela pourrait provoquer des problèmes après le combat de ce matin... 
– Oui je sais, j'agis égoïstement, dit-elle timidement comme à son habitude. 
– Ce n'est pas grave mais je pensais que ton père suite à notre discussion d’après match t'aurai parlé. Yukina et lui sont d'accord pour annuler tes fiançailles, ils te l'ont dit, n'est-ce pas ? 
– Non ils ne m'ont rien dit...dit-elle le ton morne. 
– Et bien à quoi il pense ton père, nous étions d'accord... 
– Justement, j'aimerais savoir à quoi pense mon père, répondit-elle en le regardant les yeux plein de tristesse. 
– Hinata, qu'est-ce que tu veux dire... 
– Si je suis venue, c'est pour savoir ce que pense mon père... 
– Hinata...fronçant les sourcils Ryuga mit un temps avant de trouver ses mots. Qui te l'a dit ? 
– Per...sonne, Ryuga-San....personne, je l'ai compris, se mit elle à sangloter sous les yeux attendris et tristes de Ryuga.

 

 

Drielack