Naruto et Naruto Shippuuden • CaptaiNaruto

Naruto • Fanfic " Inuzuka, Hyuuga : le lien secret " par Drielack - Chapitre 23 :: CaptaiNaruto

Sommaire :


Chapitre 23 : Coma et fantasme 

Allongée sur le sol froid de la salle du trône, les sens de Hinata s'estompaient. La douleur de la blessure infligée par Sasuke s’atténuait en même temps que son ouïe et sa vue. Les dernières choses qu'elle entendit furent les cris de colère de Bald et le tonnerre. Sa vue s’assombrit comme lorsqu'elle s’était évanouie après son combat conte Neji. Elle savait que cette fois, la dernière image avant l'obscurité ne serait pas le visage de Naruto. 

Après un moment d'obscurité et de silence totale où elle ne ressentait plus qu'une légère douleur, elle reprit conscience dans un long corridor sombre. Elle avança dans ce dernier et malgré le peu de lumière, elle reconnut parfaitement celui menant au dojo familiale. Elle stoppa devant l'entrée, entendant des bruits d'entrainements. Une angoisse monta en elle au souvenir de ce lieu. Alors qu'elle restait immobile, le panneau s'ouvrit et son père sortit, le visage sombre. Elle vit derrière lui sa sœur debout devant le corps de celle qu'elle était des années auparavant. Le sentiment de honte fut le même que le jour où elle avait vécu cette défaite face à Hanabi sa sœur cadette. 

– Pardon Père...Pardonnez-moi de vous avoir déçu...sanglota-t-elle devant son père qui passa devant elle sans la remarquer. 

Elle se retourna pour le suivre mais il n’était plus là, il n'y avait plus que ce long couloir. Elle avança et aperçut la silhouette du dos d'un garçon au fond du couloir. La coupe de cheveux et le symbole dans son dos ne laissait aucun doute, il s'agissait de Naruto. Elle accéléra le pas, mais la silhouette ne se rapprochait pas... 

– Naruto-Kun, cria-t-elle d'une voix qui restait désespérément faible...Attends moi...s'il...S'il te plait. 

Mais la silhouette restait toujours à la même distance. Malgré toute sa volonté, elle sentait que ses jambes étaient terriblement lourde. Une fatigue sans commune mesure avec ce qu’elle avait déjà connue l'envahissait inexorablement. 

– Naruto...Kun, lança-t-elle une dernière fois. 

La tête lui tournait et elle se sentit tomber en arrière. Elle chutait lentement ne sachant pas quand cela finirait. Soudain elle sentit son dos choir dans un matelas moelleux, elle ouvrit les yeux lentement. Une chambre d’hôpital qu'elle connaissait apparut devant elle. Sa mère était assise à ses côtés en lui tenant la main comme lors de son réveil trois ans plus tôt après avoir été soignée des blessures de son combat contre Neji. La fatigue avait disparu et une puissante sensation de chaleur envahit son corps. Pourtant la tristesse de ne pas voir son père présent dans la chambre lui revint comme à l’époque. 

– Père...Où êtes-vous...gémit-elle. 

Mais rien n'y faisait son père n’était pas là comme dans ses souvenirs. Une larme perla de ses yeux et elle la sentit couler sur sa joue. 

– Pardonnez-moi d’être si faible père.... 
– Chutttt, entendit-elle dans le lointain. 

Une chaleur sur sa joue et une main apparut lui essuyant sa larme. 

– Père...c'est vous ? 
– Oui, chut...repose-toi. 

Sa vue était trouble, mais elle aperçut le visage d'un homme se pencher sur elle. Elle reconnut celui de Hiashi, mais il avait un sourire bienveillant comme elle ne l'avait jamais vu. 

– Pardonnez-moi j'ai encore perdu contre Sasuke-Kun. 
– Non tu as été formidable, repose-toi ma petite chérie. Tu n'es plus en danger maintenant, répondit Hiashi en lui déposant un doux baiser sur son front. 

La surprise était totale pour elle, de voir son père aussi tendre avec elle, l'entendre la félicité. La main de Hiashi lui caressa les cheveux et la joue. Une chaleur douce envahit le cœur de la jeune fille et elle se sentit partir dans un sommeil doux et reposant. 

Elle se retrouva dans le salon de la demeure familiale, agenouillée devant la table basse à servir des bols de riz. Devant elle se tenait Naruto un bol de riz dans une main et ses baguettes dans l'autre. D'un côté de la table, une jeune adolescente aux longs cheveux rouges et soyeux sermonnait un garçon d'une dizaine d'années aux cheveux noirs en pétard. Elle sentit la manche de son Kimono être tirée, elle tourna son visage et vit une petite fille à couette blonde lui tendre son bol « je peux en avoir encore, maman ? »


A cet instant elle comprit qu'elle rêvait. Mais contrairement au précédent songe, ce dernier était magnifique, elle ne désirait pas en sortir. Pourtant les images s’estompèrent rapidement et elle sentit qu'elle s’éveillait à la réalité lentement. Elle n’était pas dans la chambre d’hôpital de Konoha comme dans son rêve, mais dans une pièce aux murs de pierres épais. Elle tourna la tête et ne vit rien qui lui rappelait son village. La seule chose de familier qu'elle aperçut, fut le corps endormit de Ryuga sur le bord de son lit. 

– Ryuga-San...dit-elle sans réponse de la part de l'oncle de Kiba qui dormait profondément. 
– Il y a quelqu'un ? S'il vous plait ? 

A peine avait elle dit ces mots un peu plus fort que la porte en bois massif de la pièce s'ouvrit en claquant. Naruto et Kiba entrèrent précipitamment, suivis d'une femme en costume blanc et derrière elle de San. 

– Hinata tu es enfin réveillée, s’écrièrent les deux garçon de concert. 
– QUOI...Cria Ryuga en se réveillant de son sommeil. 
– Oui je suis réveillée, répondit-elle toute intimidée par tout ce monde. Que s'est-il passé ? 
– Tu nous a fait tellement peur...soupira Kiba. 
– Bon allez tout le monde, je dois vérifier qu'elle va bien sortez tous, demanda la femme en blanc. 

Tout le monde obtempéra, mais en partant Naruto la regarda d'un air sombre et lui demanda. 

– Hinata, qui est-ce qui t'a fait ça ? 
– Euh.....C'est un garde...j'ai manqué de vigilance...bafouilla-t-elle. 

Ryuga se retourna, surpris en entendant la réponse, et Naruto, lui, fronça un peu les sourcils l'air suspicieux. Finalement ils sortirent tous laissant la prêtresse examiner Hinata. 

– Excusez-moi, que m'est-il arrivée ? 
– Tu as été très gravement blessé à l'abdomen, lorsque tu nous as été amené, tu avais perdu beaucoup de sang. Nous avons pu grâce à nos soins résorber ta blessure et ton hémorragie interne. Mais tu avais perdue beaucoup de sang et ton état était très instable, ton corps se fatiguait rapidement et nous avons failli te perdre. Mais nous avons pu te donner du sang, et cela t'a sauvé la vie. 
– Vous m'avez donné du sang ? 
– Oui, devant la situation désespérée, Le maitre loup Ryuga nous a ordonné de te donner son sang. Il pensait que les facultés de régénération qu'il avait pourrait te sauver. 
– Mais...si son sang n'avait pas été compatible... 
– Il a prit le risque devant l'urgence de la situation...Et tu vois cela a fonctionné. D'ailleurs, cette capacité de son sang devrait te permettre de mieux résister dans l'avenir à ce type de blessure. En tout cas, c'est effectivement une chance que son sang ait pu être compatible avec le tien. 
– Mais il dormait quand je me suis réveillée...il va bien au moins ? 
– Oh oui ne t’inquiète pas, il t'a juste veillé pendant ton coma. Bon j'ai fini, ton état est parfait, tu pourras te lever dès demain. 

La prêtresse sortit et les amis de Hinata entrèrent de nouveau. Ils n’arrêtèrent pas de lui parler de la bataille, lui relatant chaque fait d'arme. Seul Ryuga se tenait en arrière, adossé à un mur sans lui parler, il ne faisait que regarder songeur le petit groupe d'adolescents. Le soir venu, ils quittèrent la chambre à l'exception de ce dernier, qui vint s'assoir sur le bord du lit pour parler à Hinata. 

– Hinata, je suis vraiment désolé. J'ai mis ta vie en danger, je suis impardonnable... 
– Ryuga-San, ce n'est rien, je suis une Kunoichi, je sais ce que cela implique, répondit-elle très douce. 
– Tu as sans doute raison, tu sembles plus mature que moi à ton âge...j’étais toujours inquiet pour ta mère. 
– Ryuga-San...bafouilla-t-elle, je...voulais vous demander ? Est-ce que... 
– Oui ? 
– Est-ce que vous aimez encore ma mère ? 
– Hmm, tu sais j'aimerais ta mère toute ma vie...Mais le destin ne nous a pas été favorable...C'est la vie. Moi aussi j'ai une question. Pourquoi as tu menti à Naruto sur le responsable de ta blessure ? 
– Parce que...Hinata marqua un temps avant de répondre. Je sais que Naruto-Kun tient énormément à ramener Sasuke-Kun à Konoha. Si je lui avais dit que son ami m'avait frappé sans hésitation, cela aurait pu altérer ses sentiments d'amitié. Je ne veux pas être responsable de ça. 
– Tu es incroyable, pleine de compassion pour ceux que tu aimes, comme ta mère. 
– Merci...Pourquoi m'avez vous donné de votre sang et veiller ainsi ? 
– Je n'avais pas le choix, il fallait que j'essaye tout ce que je pouvais pour te sauver. Je l'ai promis à Yukina...Allez repose-toi. Dans quelques jours nous allons repartir pour Konoha. 

Ryuga la laissa seule dans la chambre. Une petite semaine passa et Hinata fut de nouveau sur pied. Le roi ayant reprit ses esprits, félicita les ninjas de Konoha pour leur participation à la bataille. Le retour pour Konoha fut préparé,et contrairement à l'aller, ils allaient utiliser un moyen de transport nettement plus rapide. 

Grâce à une invocation de Bald, un char tiré par deux boucs gigantesques capable de voler dans le ciel fort rapidement, ils pourraient rentrer à Konoha en moins d'une journée. La veille du départ, Kiba s'ennuyait assis sur un tonneau de bière dans la cour du château. 

– Tu en fais une tête dis-donc... 
– San ! S'exclama-t-il, surpris dans ses pensées. 
– Alors on déprime...il n'y a pas de quoi, tu viens de remporter une grande victoire. Qu'est-ce qu'il y a ? 
– Oh rien, c'est juste que cette bataille ne s'est pas vraiment bien passé pour moi... 
– Ah bon, dit-elle en s’installant à ses côtés en lui tenant le bras. On m'a pourtant dit que tu avais été héroïque pour me sauver la vie. 
– Justement...j'ai perdu tout sang-froid...j'ai compris que...Oh et puis laisse c'est idiot...se renfrogna-t-il. 
– Ne dit pas ça...Kiba qu'est-ce qui te tracasse ? 
– Ce qu'il y a...c'est que je suis fou de toi...que j'ai cru mourir quand je t'ai vu pendant la bataille...et que demain je vais de nouveau te perdre...Voila ce qu'il y a. 
– Merci en tout cas...elle s'approcha de lui et l'embrassa. 

Kiba se laissa entrainer dans l’étreinte affectueuse de San. Pendant quelques instants il sentit son cœur s'apaiser. Ils furent néanmoins dérangés par une discussion houleuse non loin d'eux. 

– Ryuga, ne retournez pas là-bas. Nous avons besoin de vous ici...enfin j'ai besoin de vous. 
– Princesse...Je dois régler certaines choses dans mon village natal. 

Kiba et San s’étaient arrêtés et se cachaient pour assister à la scène entre la princesse Brunhild et Ryuga. 

– J'ai le sentiment que si vous partez une nouvelle fois, je ne vous reverrai plus... 
– Ce n'est pas impossible, souffla Ryuga. J'ai rendez-vous avec mon destin, je ne peux pas y échapper cette fois. 
– Ryuga, ne partez pas, restez avec moi...vous n'ignorez pas mes sentiments, soupira-t-elle en se collant contre son dos. 
– Non, je les connais Princesse...Je ne peux malheureusement pas y répondre pour le moment...Si je reviens, sachez bien que je les accepterai sincèrement. Mais je ne peux me tourner vers l'avenir sans avoir résolu les problèmes de mon passé.

 

Drielack