Naruto et Naruto Shippuuden • CaptaiNaruto

Naruto • "Et si ..." par Mizuki_tiger - Chapitre 19 :: CaptaiNaruto

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Chapitre 19 : La présence d’un père

Naruto suivait l’inconnu à travers de sombres ruelles, s’éloignant de plus en plus des zones habitées.

Comment ? demanda Kushina, poursuivant la conversation avec son mari. Comment peux-tu vouloir devenir plus fort ? Tout le monde au village t’admire, tu es l’Hokage, le plus puissant de Konoha ! Même après avoir vécu la guerre, je n’ai jamais vu quiconque pouvant rivaliser avec toi, Minato. Comment peux-tu vouloir devenir plus fort, alors que tu es déjà le plus fort ?

Minato s’assit sur une chaise et fixa Kushina d’un regard sérieux.

Et toi ? Pourquoi as-tu dit vouloir me protéger ?
– Je...
– Tu t’en souviens aussi, Kushina. Tu le caches beaucoup, mais je sais que tu es consciente de ce qu’il s’est passé il y a sept ans, et de ce que cela peut signifier.

Kushina s’apprêtait à répondre, mais ne sut quoi dire et finit par s’abstenir.

Tu sais ce que peut signifier un retour de Madara Uchiwa...

Kushina baissa tristement les yeux.

Et tu sais que face à lui, je n’ai aucune chance.
– N’exagère pas... Et puis, on n’est même pas sûr que ça soit réellement Madara Uchiwa !
– Cela revient au même. Même si ce n’est pas le Madara qu’a combattu Hashirama, c’est tout comme.
– Tu parles comme les autres... Les Uchiwa et leur malédiction, hein ?

Minato resta silencieux.

Et Mikoto ? poursuivit Kushina, agacée. Tu lui fais confiance, à elle, au moins ?

« Tiens, ce bon vieil Ichiraku, pensa Jiraya, passant devant l’enseigne. Un bon plat de Ramens ne me ferait pas de mal, après tout... »

Mais tandis que le Sannin s’apprêtait à entrer, son regard ne manqua pas une femme, assise seule sur un banc.

« Oh oh... se réjouit soudain Jiraya. »

Il changea aussitôt de direction et rejoignit cette silhouette à peine visible dans la nuit. C’était pour lui une occasion en or.

Que fait une jolie femme seule en pleine nuit ? demanda-t-il alors d’un ton mielleux.

C’est alors qu’il la reconnut. Sa galanterie exagérée se transforma soudain en surprise.

Mikoto ? lança-t-il, mal à l’aise. Euh... Ca va ?

Mikoto leva la tête. Ses yeux étaient rouge brillant.
Jiraya, étonné, n’eut cependant pas le temps d’ajouter quoi que ce fut, car Mikoto se ruait sur lui, lançant une attaque foudroyante d’une série de coups croisés, souples et rapides que même Jiraya ne put que contrer comme il le pouvait.
Il parvint à faire un saut en arrière, évitant de justesse un redoutable coup de pied, ce qui lui laissa un léger répit.

Mikoto, qu’est-ce que...

Mais trop tard. En un déplacement éclair, Mikoto rejoignit et Jiraya qui, surpris par sa réaction, ne put esquiver un nouveau coup de pied qui le toucha à un point sensible qu’aucun homme – aussi Sannin qu’il fût – n'aurait pu supporter.
Jiraya se plia de douleur. Mikoto lui asséna alors un violent coup de genoux dans la tête, le propulsant en arrière pour atterrir sur le sol dur.

À moitié sonné, étendu sur le dos, Jiraya vit la silhouette de Mikoto s’approcher de lui.
Allait-elle lui flanquer le coup de grâce ?

Elle s’agenouilla sur lui, ses jambes autour du cou de Jiraya, et leva le point en l’air.

Jiraya ferma les yeux. Il connaissait bien les capacités de Mikoto. Si elle n’avait pas la force de son ancienne coéquipière Tsunade, ses coups étaient plus précis et plus rapides, rendant leur efficacité tout aussi redoutable.
Un coup direct de Mikoto pourrait bien tuer Jiraya, et il en était conscient.

« Mikoto... »

Et elle frappa.

Jiraya cracha du sang.

Un coup comme ça... ne m’achèvera pas... articula péniblement Jiraya.

Mikoto se releva. Jiraya, dont la vue était trouble, parvint toutefois à repérer autour de ses yeux brillants un flot de larmes.

Je n’ai jamais dit que je voulais vous achever, répondit alors Mikoto.

Elle tourna alors le dos à Jiraya, tremblante.
Celui-ci, retrouvant peu à peu ses esprits, se releva avec difficulté et s’approcha de Mikoto.

De tous les trois, lui dit-il, tu es celle dont le caractère m’a le plus échappé.

Mikoto ne répondit pas.

Une vraie Tsunade, si tu veux mon avis, marmonna Jiraya, s’essuyant sa lèvre ensanglantée.
Et pourtant, vous m’avez si vite oubliée...
– C’est faux.

Jiraya s’approcha de Mikoto, qui lui tournait toujours le dos.

Comment pourrais-je oublier une si jolie femme ? lança-t-il soudain, sur le ton de la plaisanterie.

Il se prit alors un violent coup de coude dans le ventre qui le plia en deux.
Mais en levant la tête, il vit un sourire se dessiner sur le visage larmoyant de Mikoto.

Vous... Vous êtes bête... balbutia-t-elle. Vous... Vous m’avez manqué, Jiraya-Sensei ! hurla-t-elle soudain en se retournant, le prenant dans ses bras et l’y serrant avec force.

Jiraya, d’abord surpris par cette réaction, mit main dans les cheveux de son élève d’un geste mal à l’aise et sourit.
Tu m’as manqué aussi, Mikoto, répondit alors Jiraya.

Jiraya se souvint alors la période où Mikoto, Hiashi et Minato n’étaient que des enfants. Il se rappela leurs premières missions. Si Minato s’en sortait avec une facilité déconcertante, et Hiashi montrait un talent digne de ceux de son clan, Mikoto était quant à elle beaucoup plus sensible, ce qui en devenait une gêne pour l’équipe.
Il n’était ainsi pas rare que la jeune Uchiwa se jette dans les bras de son Sensei pour y trouver du réconfort dans la bataille.

C’était cette Mikoto là que Jiraya semblait retrouver, et ce malgré les décennies qui s’étaient écoulées depuis.

« Au fond, elle n’a pas tant changé, pensa Jiraya. »

Jiraya-Sensei, pourquoi... Pourquoi m’avoir abandonnée ? demanda soudain Mikoto d’une petite voix.

Jiraya ferma tristement les yeux.

C’est donc ça que tu penses ? lui répondit-il, étonné. Je pensais que c’était évident... Je suis au courant des difficultés que tu as traversées.

Il sentit l’étreinte de Mikoto s’accentuer davantage.

Je ne voulais pas être un poids supplémentaire...
– Un poids supplémentaire ? répéta Mikoto, dans un murmure.

Elle relâcha son étreinte et fixa Jiraya de ses yeux encore humides.
Soudain, elle baffa violemment le Sannin.

J’AURAIS TOUT DONNÉ POUR CA ! hurla-t-elle.

Jiraya ouvrit grand les yeux.

J’aurais... J’aurais tout donné pour avoir votre soutien...
– Mais... Mikoto, ces affaires concernaient ton clan. Je n’aurais jamais pu...
– Je m’en fous ! Je m’en fous de ça ! Je voulais juste votre soutien ! Je voulais juste que vous soyez là !

Elle s’essuya les yeux d’un geste vif.

Depuis... Depuis la mort de mes parents... Depuis que j’ai éveillé ces yeux... Tout le monde m’a rejetée. Je souffrais, seule. Mais vous, vous êtes restés. Vous m’avez soutenu. Vous m’avez fait vivre des instants uniques.

Elle sourit à l’évocation de ses souvenirs.

Vous m’avez fait redécouvrir ce qu’était une famille. C’est grâce à vous, si j’en suis arrivée là...

Elle s’approcha de lui, sortant un mouchoir de sa poche. Jiraya s’attendait à ce qu’elle y essuie ses larmes, mais elle ne pleurait plus.
Au lieu de ça, elle s’approcha de lui et déposa délicatement le mouchoir sur ses plaies.

Il va falloir passer un peu de pommade, dit-elle soudain, d’un ton beaucoup plus calme. Mais ça va partir vite et bientôt, vous redeviendrez ce bel homme qui fait craquer toutes les filles.

Elle eut un petit rire. Jiraya lui sourit.

Jiraya-Sensei... Je ne comprends pas Tsunade-Sama. Vous êtes quelqu’un d’incroyable, vous ne devriez pas lâcher...
– Oh, tu sais, marmonna Jiraya, dont les joues avaient commencé à rougir, je ne veux pas m’immiscer dans sa vie difficile...

Il se prit un violent coup de talon sur le pied.

« Décidemment, j'en vois de toutes les couleurs avec mes anciens élèves, aujourd'hui... pensa Jiraya. »

Comme avec moi ? s’énerva Mikoto. Si vous vous immisciez un peu plus dans les vies des gens, je pense qu’elles seraient au contraire un peu moins difficiles...

Elle retrouva soudainement son calme.

Et puis... Rappelez-moi votre Nindo...
– Ne jamais ab... commença Jiraya, avant de s’interrompre soudainement. Ah, je vois, tu as essayé de m’avoir, espèce de sale petite peste.

Sans prévenir, il la prit sur ses épaules

Aaah ! hurla Mikoto, à la fois surprise et amusée.
Ca te rappelle des souvenirs ? lui lança Jiraya. Ne le prends pas mal, mais tu as pris quelques kilos depuis la première fois que je t’ai portée comme ça.
– C’est vous qui prenez de l’âge, Jiraya-Sensei, lui rétorqua-t-elle aussitôt, amusée.

Ils entrèrent chez Ichiraku ainsi. Celui-ci leur sourit.

C’est vous qui faîtes tout ce raffut ? demanda-t-il en souriant. On entendait des cris d'ici, on aurait dit que des gens se battaient !
– Ce sera deux portions, fit alors Jiraya.
Non, cinq, rectifia Mikoto.
Cinq ? s’étonna le Sannin. Tu as si faim que ça ?
– Que vous êtes bête, Jiraya-Sensei... Je connais une famille qui irait bien manger des Ramens avec nous !
– Je vois... Mais dans ce cas, les portions risquent d’être bien plus grandes. Allons les chercher, nous verrons bien avec eux !

Et ils sortirent, sous l’œil étonné d’Ichiraku qui n’avait au final aucune idée du nombre de portions à servir.

Mikoto, dit alors Jiraya, sur le chemin. Je sais que j’aborde les sujets qui fâchent mais... Comment va Hiashi ?
– C’est compliqué, marmonna Mikoto. Je n’arrive pas à savoir s’il m’en veut. Vous le connaissez... Il est très attaché à son clan, à son honneur, à ses principes. Il ne peut pas faire comme si de rien n’était.
– Oui, fidèle à lui-même, soupira Jiraya.
Mais d’un autre côté, je ne sais pas... Je crois qu’au fond de lui, il comprend.

Elle se tut.

Récemment, elle avait croisé Hiashi dans Konoha. Elle était seule et, curieusement, lui aussi.
Si, comme à chaque fois, il avait fait mine de ne pas la voir, elle avait clairement senti son regard la suivre une fois qu'elle lui tournait le dos. Elle était même persuadé de l'avoir vu s'arrêter, comme s'il s'apprêtait à lui dire quelque chose... avant d'être rejoint par d'autres membres de son clan.

Jiraya et Mikoto arrivèrent devant la maison de leurs amis, et frappèrent à la porte.

Ce fut Minato qui ouvrit, en tenue d’Hokage.

Quel honneur, fit Mikoto. Mon cher Yondaime Hokage, je suis heureuse de voir que vous nous accueillez sous votre plus belle tenue. Quelle classe !

Gêné, Minato les fit entrer.
Ce qu’elle et Jiraya ne savaient pas, c’était la raison du port de cette cape.
En effet, juste avant qu’ils ne toquent à la porte, Kushina lui avait avoué aimer les hommes en uniforme...

On revient de chez Ichiraku et on s’est dit que peut-être, vous voudriez prendre quelques Ramens avec nous... fit Jiraya.
C’est Jiraya-Sensei qui paye, lança Mikoto, donnant un coup de coude dans les reins de Jiraya pour l’empêcher de protester.

Minato et Kushina se regardèrent et sourirent.

Pourquoi pas...
– Evidemment, Naruto est le bienvenu, dit Jiraya d’une voix forte, comme s’il s’attendait à être entendu par le jeune blond.
Tes enfants seront présents aussi, Mikoto ? demanda Kushina.
Euh... Eh bien... Non... Je me suis un peu disputée avec l’aîné...
– Ah...

Jiraya croisa le regard de Minato. Celui-ci avait les sourcils froncés.

Qu’y a-t-il, Minato ?
– Vous n’avez pas vu Naruto ?
– Euh... Non, pourquoi ?
– Et vous dîtes que vous revenez de chez Ichiraku ?
– C’est ça oui, mais...
– Naruto était censé y aller.
– Ah ? Eh bien, de toute évidence, il n’y était pas. Ni là-bas, ni sur le chemin. On dirait qu’il avait...

Sans prévenir, Minato disparut.

– ... autre chose à faire...
– Impossible, fit Kushina, inquiète. Pour rien au monde Naruto ne râterait un plat de Ramens...

Jiraya fronça les sourcils.

Tu crois qu’il s’est passé quelque chose ?
– J’en suis sûre... Je le sais... Je le sens...
– Et où est passé Minato ?
– Il s’est téléporté à l’endroit où se trouve Naruto. Chaque fois que Naruto sort la nuit, il lui transmet un objet sur lequel il a apposé un sceau, par mesure de précaution...
– Je vois, murmura Jiraya.

« Un bon moyen de garder un œil sur son fils sans le priver de sa liberté... »

Si Jiraya et Kushina semblaient tous deux tendus, Mikoto se mit à rire.
Tous deux la regardèrent d’un air interrogateur.

Eh bien... commença Mikoto. Je me dis que si Minato entre en jeu cette fois-ci... L’agresseur va le regretter amèrement !

 

 

Mizuki_tiger