J'ai tué. Je ne voulais pas. Non, je ne voulais pas. C'était lui ou moi. J'étais debout. Il était derrière. Bras bandé. Couteau en main. Prêt à découper ma gorge. C'était lui ou moi. Et je l'ai tué. Oui, je l'ai tué. Un réflexe. Lui, un garçon à peine sorti de l'enfance. Il en avait encore la blondeur des cheveux, et quelques dernières tâches de rousseur. Je ne pensais pas que la mort pouvait avoir ce visage.
Un coup de crosse en plein visage. Fracassant ses joues, arrachant sa mâchoire. Je n'oublierai jamais cette image. Cet instant où ce masque blond et juvénile est tombé pour découvrir le visage nu, violacé et convulsé, de la mort. Un cratère de sang. Une bouche ouverte. Un coup de crosse, et un instant plus tard, ce qui devait être ma mort retombait déchiqueté dans cette terre immonde et putride, et je ne voyais plus rien que cette gueule stupide et démembrée qui semblait hurler à l'aide alors que plus personne, non plus personne, ne pourrait jamais l'entendre.
Voilà donc à quoi tient la vie humaine. Je ne vois plus que lui. Ce couteau qui n'en est pas un. Cet uniforme qui est le même que le mien. Je suis au sommet d'une colline calcinée. Debout sur le monticule de mes morts. Agitant mon sceptre de bois dans mes mains rouges, instrument absolu de pouvoir sur les vivants, bâton et trait d'union d'entre tous mes morts. Illusion rouge-noire. Je suis un salaud. Aucune prière ne me sauvera. Mon geste m'a renvoyé aux damnés. Je viens d'embrasser le Diable.
Pleurer. Je suis pris d'une envie de pleurer. J'ai tué ce garçon comme j'ai tué quatre autres soldats, et je ne le voulais pas. Pauvre jeunesse gâchée par la folie. Vie ruinée par la malchance. Je laisse tomber mon arme. Je m'agenouille. Je pleure. Je m'écrie. Je pleure. Je crie. Je vocifère. J'hurle. Par delà les bombes. Sifflantes. Je beugle. Par delà les explosions. Déchirantes. Les vacarmes. Les brouillards. Les gaz. Je ne peux plus. Je n'en peux plus. Que cela cesse. Il faut que cela cesse. Il faut que quelqu'un cesse cette horreur.
Mercredi 31 Octobre avait lieu un événement communautaire Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Storm 3, organisé par Namco Bandai au Manga Café V2.
Fidèle à lui-même, Hiroshi Matsuyama était sur place et nous a accordé une interview :
Vous n'aimez pas les jeux-vidéos ? Je vous conseille quand même d'y jeter un oeil pour découvrir le Manga Café V2 ou la séance culinaire de la fin (avec des Shuriken no Cupcakes !).
Pour une synthèse complète de l'évènement et de toutes les annonces qui ont été faites sur Storm 3 :
La section jeux-vidéo de CaptaiNaruto évolue et s'ouvre encore plus à vous avec :
l'ouverture de notre chaîne Youtube où ont d'ores et déjà été ajoutés tous les reportages à ce jour. N'hésitez pas à y faire un saut, ça se passe sur : http://www.youtube.com/CaptaiNarutoTV
la mise en place d'un fil d'actualité spécial jeux-vidéo Naruto sur notre chaîne Twitter. Vous souhaitez être tenus au courant des révélations au fur et à mesure, venez nous suivre ici : https://twitter.com/CaptaiNaruto
Pour inaugurer ce nouveau dispositif, je vous donne rendez-vous mercredi sur Twitter pour une surprise qui durera la journée. Soyez au rendez-vous !
Pour revenir à nos jeux-vidéo, sachez que la Paris Games Week approche à grand pas et que ce sera l'occasion pour ceux qui s'y rendront d'essayer Ultimate Ninja Storm 3. Les votes sont d'ailleurs ouverts pour élire le meilleur jeu du salon : vous pouvez vous rendre ici pour que notre blondinet préféré remporte le suffrage.
"Devenir plus tendre et la nuit voir l'invisible, je verrai En fouillant les moindres replis de ses silences, j'essaierai Tous ces petits grains de folie de ses ouragans, j'essuierai Quitte à perdre un peu de ma vie j'ai tout mon temps, j'attendrai" - Art Mengo, Embargo
A Le Vieux, amicalement.
De "Dragon Ball" à "Naruto" en passant par "Hikaru no Go", nombre de shônens font de près ou de loin allusion au désir d'immortalité.
Tel Végéta qui a tué pour lui-même tenter échapper à la mort, Orochimaru a, lui aussi, vainement cherché à acquérir le secret de la vie éternelle en s'emparant du corps de ses victimes pour le faire sien. Ainsi les effets du temps étaient stoppés net. Mieux : à chaque migration de son âme, Orochimaru n'avait de cesse de rajeunir. Comme une sorte de mue intégrale, où ce n'est pas la peau qui seule se renouvelait, mais l'organisme tout entier. Le procédé était génial et imparable. En tous points digne d'un homme-serpent.
Pourtant cette remarquable inventivité ne servit à rien. Prisonnier de son sortilège et de ses sombres desseins, Orochimaru fut défait par Sasuke et mourut, connaissant une fin pitoyable pour celui qui se crut ainsi devenir l'égal d'un dieu. Mais, somme toute, cette fin était prévisible. Une certaine conception de la morale l'exigeait : Orochimaru, en cherchant à échapper à la mort, a pêché d'orgueil. Certes, chacun de nous souhaite qu'elle fut la plus tardive possible, mais il est impossible d'échapper à la mort, qui fait partie intégrante de notre existence, que nous le voulions ou non. Pour la simple raison qu'elle en marque ni plus ni moins que l’extrémité. Aussi est-il vain de songer à arrêter de manière définitive le cours du temps, pour peu que nous le considérions de manière linéaire. Le combat des Orochimaru, des Freezer, des Aizen est vain - nous allons voir pourquoi.